Via plata : camarzana-monbuey
25 septembre 2006

VIA PLATA - CHEMINEMENT A 4 PIEDS

Les carnets d'un mécréant et d'une pèlerine

Etape : 29 - Camarzana de Tera - Mombuey

Le trek du mécréant

Très agréable changement de temps. Le ciel est débarrassé des nuages. De ce fait, la température n'est pas supérieure à 8º à 7 h 30. Ce sont les prémices d'une très belle journée pour une étape de plus de 30 km.

29 - Camarzana de Tera - Mombuey

L'itinéraire commence en suivant la vallée du río Tera qui est très humide. Des peupleraies et des champs de maïs bordent le chemin.

Depuis quelques jours, nous traversons quelques villages au cours de la journée. Le paysage du chemin change et n'a plus le même caractère de sécheresse.

Nous entrons en pays Sanabrés et, comme à l'accoutumé, un nouveau « panneau administratif » a fait son apparition. Mais nous restons fidèles à la flèche jaune qui nous a guidés jusqu'ici !

Le chemin nous mène au barrage sur le río Tera et il continue sur un plateau aride.
L'étape est de 25 km. L'espérance d'un lit dans un hostal accueillant et réconfortant nous procure l'influx et l'énergie pour ce parcours.
Déception à l'arrivée. Les 2 hôtels sont complets. Il nous reste le refuge municipal déjà occupé par 3 personnes. Mais les matelas, posés sur le sol, sont sans couverture et nous n'avons pas de duvet.

Sachez que les gens de Mombuey ne prêtent pas une couverture à des pèlerins.
Même le curé du village a refusé !!!
Ami randonneur, même l'Hostal Rapiña n'avait pas une couverture à nous prêter.

Bref, nous dormirons tout habillés avec une couverture de survie pour 2, à titre de protection.

Le voyage de la pèlerine

L'étape est annoncée pour 31kms.
Nous passons de 750m. à 896m.

Lever à 6h.14
Départ après 7h.10
Arrivée à 14h.30

Nous apprécions de pouvoir prendre un café/croissant à l'hostal, avant de partir.
Nous avons 1,500km à ajouter pour rejoindre le Camino. Mais nous marchons toute la journée sous le soleil.

Les bornes ont encore changé. Décidément, seules les flèches jaunes nous accompagnent depuis le début.

Après les eucalyptus, les chênes, les chênes-lièges, les cystes, etc., nous cheminons maintenant dans une région de peupliers. D'énormes peupleraies s'étendent à nos yeux, et nous accompagnent encore jusqu'à Calzadilla de Tera. De l'extérieur, elle paraît bien belle, son église abandonnée. Dommage!
Nous arrivons rapidement à Olleros de Tera. Maintenant, nous marchons dans une sorte de maquis, en montagnes russes, jouant à cache-cache avec le barrage. Nous rejoignons pour un temps le couple dont l'homme parle Français. Et nous atteignons peu après Villar de Farfón.

Brusquement, nos regards sont attirés par l'hostal Maxim's...

A notre arrivée à Mombuey, nous essayons vainement de trouver une chambre dans l'un des deux hostales. Rien à faire, il ne nous reste que l'albergue municipal (gratuite).
Les literas sont déjà occupées par les deux peregrinos anglophones et par un peregrino hollandais. Nous pourrons dormir sur un matelas double, par terre, dans un coin. Mais il n'y a pas de couverture. Nous trouvons une espèce de housse de matelas, et le pèlerin de Gibraltar, au bout d'un moment, nous passe la seule couverture de l'albergue, qu'il voulait rajouter à son duvet. Nous dormirons vêtus de chaussettes, de notre laine polaire, d'un foulard autour du cou. Et Maurice ajoute sa couverture de survie.
Nous avons demandé des couvertures à tout le monde: aux voisin; à l'hostal Rapiña; à Monsieur le Curé. Personne n'a pu nous aider.
Nous avons même recherché une boutique où acheter des sacs de couchage.
Nous mangeons la comida à l'hostal Rapiña, et le marchand de jouets/bazar détient le tampon paroissial pour signer les credenciales.

D'autres peregrinos sont contraints de partir plus loin. Un dernier peregrino espagnol arrivé très tard trouve sa place.

29 - Camarzana de Tera - Mombuey

Nous assistons à la messe dans cette magnifique église templière.

Comme nous devons nous lever tôt, nous nous couchons pendant que nos compagnons de chambrée sont partis manger la cena à l'hostal Rapiña. Demain, nous aurons encore une étape de 33kms. Il faut absolument que je dorme. Etant donné les circonstances, j'ai des inquiétudes, d'autant que la couverture de survie fait du bruit.
Et quand il faut se lever la nuit, c'est la fanfare... mais que faire?

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