Le trek du mécréant |
Petit déjeuner avec du pain et du jambon sec arrosé du vin qui restait de la veille. Le pain est excellent en Galice. Sauf une fois, le vin servi avec le « menu del día » est toujours très agréable à boire. C'est une cuvée du patron. Si c'était la même qualité en France, on éviterait la distillation !
Au départ, le ciel semble dégagé car nous voyons des étoiles.
Le début du parcours nécessite une grande attention car le balisage ne correspond pas tout à fait au descriptif du guide à cause de l'autoroute qui n'y figure pas. Il serait bon de revoir entièrement ce guide que nous utilisons pour le parcours car il ne correspond plus à la réalité en beaucoup de points.
L'itinéraire alterne des parties sur l'ancienne route et sur des chemins. Le profil du parcours est, depuis quelques jours, un peu moins plat ,ce qui permet d'admirer de très beaux panoramas quand les nuages ne cachent pas le paysage.
Du fait que nous traversons de nombreux villages ou hameaux, les chiens ont l'occasion de se manifester bruyamment. Mais cette gent canine est très peureuse, derrière ses grilles ou à l'attache, et il n'y a aucune crainte à passer son chemin.
Nous voyons au départ de la journée les travaux autoroutiers qui vont doubler la N 525. Plus loin nous côtoyons les travaux de la ligne ferroviaire à grande vitesse dont les ouvrages d'art sont fort nombreux en cette région et très impressionnant au plan architectural.
Vers 13 heures, j'ai des mirages de « lomo a la plancha » en traversant de petits villages ; les effluves des cuisines excitent mes papilles gustatives !
Au cours de cette étape, j'ai encore eu l'occasion de mieux connaître l'état d'esprit de ceux qui parcourent ce chemin. Ainsi, les plaques fixées sur les bornes administratives et indiquant le kilométrage restant à effectuer pour gagner Saint Jacques de Compostelle ont été pour la plupart subtilisées pour ne pas employer de grand mot tel que voler ; même celles qui sont en pleine nature loin des route carrossables.
A Silleda, nous avons réservé une chambre dans un hôtel.
Surprise, pour 30 € nous avons une suite avec petit salon, chambre, salle d'eau et « dressing ». On peut aussi donner son linge à laver et à sécher ce que nous n'avons pas pu faire depuis bien longtemps.
Plus que 2 étapes, soit environ 40 km pour terminer ce trek de presque 1000 km en 40 jours de marche. On peut faire mieux, mais nous avons choisi l'option tourisme car le parcours est très riche sur tous les plans.
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| Le voyage de la pèlerine |
L'étape est annoncée pour 28,100kms.
Nous passons de 739m. à 494m.
Lever à 6h.29
Départ à 7h.30
Arrivée vers 14h.30
Il faut reconnaître que nous sommes à une cinquantaine de kilomètres de Saint-Jacques de Compostelle, et que nous sommes taraudés par l'idée d'arriver. Une certaine lassitude s'est emparée de nous. Mais nous partons courageusement à l'assaut de cette nouvelle étape.
Que de montées et de descentes, encore... et dans le lit des arroyos... avec ou sans eau... avec des pierres... dans la bouse... dans la boue... les mares... les piscines... que dire encore?
Sur ce tronçon de chemin, nous rencontrons toutes sortes de chiens. C'est amusant d'observer leurs réactions. Il y a des petits, hargneux ou gentils; des gros, plus ou moins intéressés ou agressifs; des peureux; des courageux; certains aboient, de façon plus ou moins convaincue; etc.
Traverser Pontenoufe, Estación de Lalín, Prado; laisser sur le côté une foule de petits villages; honorer des calvaires; traverser le río sur un pont romain appelé ponte Taboada, auprès duquel se trouve une roche portant une inscription curieuse; et, enfin, atteindre Silleda!
Notre hébergement à l'hostal Ramos est fabuleux. Pour 15,00euro/pp., nous avons une 'suite', comprenant trois pièces :chambre, salon, sanitaires. Nous pouvons descendre pour consulter internet. Et, bien sûr, c'est là qu'est signée notre credencial.
Nous allons déguster un menu del día au restaurant voisin.
Nous pouvons aussi faire laver, et sécher, la ropa (nos vêtements).
Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour aller visiter la ville, car nous avons dû attendre notre linge. Ce n'est pas grave, il n'y a rien d'extraordinaire. Nous avons le temps de reconnaître le départ de demain, et nous rentrons à l'hostal au crépuscule, car la nuit tombe beaucoup plus vite.
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