Le trek du mécréant |
Très bonne nuit de repos dans un petit gîte de montagne.
Départ avant le lever du jour par un chemin en descente qui nous fait passer sous l'autoroute puis près de l'ermitage de la Tuiza.
Après une courte, mais rude, montée, nous atteignons la N 525, mais nous avons perdu nos chères flèches jaunes. La décision est prise de continuer par la route jusqu'au prochain village (9 km). Ensuite, au lieu de franchir le col de Canda (dans le brouillard) nous passons dans l'autre vallée par le tunnel de la route.
Au village Vilavella, nous retrouvons notre balisage habituel que nous suivrons sans le perdre jusqu'à La Gudiña.
Depuis hier le paysage a totalement changé. Il ressemble plus à ce que nous avons l'habitude de voir chez nous ; avec des châtaigners, des noyers, etc...
Le reste du parcours de la journée s'effectue par des chemins sans difficulté particulière. Dans une prairie, nous avons la surprise de trouver une fontaine avec un gobelet pour étancher la soif du passant. Par contre, nous avons la désagréable surprise de trouver des détritus amassés derrière celle-ci. Il n'y a que les personnes qui vont à Saint Jacques de Compostelle qui passent par cet endroit et qui polluent un endroit bucolique.
A l'étape, il ne nous reste plus que 199 km à effectuer pour rejoindre Saint Jacques de Compostelle selon les nouvelles « bornes administratives » que nous venons de rencontrer. Nous entrons en Galice.
Ce midi, un restaurant nous permet de reprendre des forces. Les plats ont changé. En deuxième plat, c'est une sorte de pâté en croûte qui nous rassasie. Je fais honneur au vin en vidant la bouteille ; vin qui est toujours très agréable à boire !
Pour reprendre des forces et passer une bonne nuit réparatrice, le choix du casernement se porte sur un hostal de qualité.
Demain, l'étape est de 35 km, et nous passons de 960 m à 420 m. Facile !!!
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| Le voyage de la pèlerine |
L'étape est annoncée pour 23,500kms.
Nous passons de 1.010m. à 979m., en passant par le col de A Canda (1.164m.)
Lever à 6h.14
Départ après 7h.00
Arrivée à 12h.00
Nous sommes réveillés avant que le réveil sonne. Je m'empresse de l'éteindre. Nous sortons nous préparer dans l'escalier. Ouf, nous ne réveillons pas les autres.
Comme toujours, nous partons à la frontale. Nous descendons jusqu'au Río Tuela, où nous entamons une très forte montée jusqu'à Portela de la Canda (1.268m.). Nous ne voyons donc pas les flèches et nous retrouvons sur la route que nous devrons suivre jusqu'à Vilavella. De ce fait, nous passons le Puerto de la Canda dans le souterrain, long de 447m.
A Vilavella, nous avons la chance de boire un café avant de repartir vers O Pereiro.
Au puerto de A Canda, nous passons de la Province de Zamora à celle d'Ourense; en même temps que de la Région de Castilla Y León à celle de Galice...
Mais nous avons l'impression d'entrer dans un nouveau monde: la langue espagnole laisse la place au Galicien; la culture est très orientée Celte; le climat ressemble fort au climat breton, avec du crachin fréquent; les horaires de comida sont avancés à 13h.30; les villages sont de plus en plus nombreux entre les étapes; et les autochtones sont, pour la plupart, blasés du passage des peregrinos.
Ici apparaissent de nouvelles bornes indiquant le kilométrage (au mètre près) restant à parcourir jusqu'à la borne '0' devant la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle. Malheureusement, de nombreuses plaques auront disparu. C'est dommage, car c'est réconfortant d'avoir ces points de repère.
Sur le chemin, nous traversons une propriété, dont le propriétaire a pensé au repos des peregrinos: des bancs en bois, une fontaine auprès d'un arbre où est accroché un quart.
Et derrière cet arbre, que voyons-nous?
Des papiers, des canettes et des paquets de cigarettes vides, etc.
C'est parfaitement représentatif de l'état d'esprit de la plupart des peregrinos.
Entre O Pereiro et O Cañizo nous remontons de 950m. à 1.059m. avec de nouvelles fortes montées, et descentes.
Nous arrivons à A Gudiña. Nous passons devant la oficina de turismo, mais elle n'est plus en fonction. Nous prenons une chambre (26,75euro TTC pour nous deux) au premier hostal que nous voyons. Nous mangeons la comida à l'hostal Oscar où nous rencontrons plusieurs peregrinos.
Depuis le départ de Lubián, le temps était très menaçant, mais nous n'avons pas essuyé la pluie. Il n'en a pas été de même pour tout le monde. En sortant de la comida, nous voyons passer sur la route la jeune peregrina qui était à l'albergue. Elle paraît trempée. Mais cet après-midi, il n'arrête pratiquement pas de pleuvoir.
Nous allons visiter la ville. Nous devons adapter les nouvelles inscriptions aux mots espagnols que nous pratiquions. C'est passionnant de voir confirmées les correspondances linguistiques.
Avant de rentrer à l'hostal, nous avons la chance de voir le plus magnifique coucher de soleil de tout le parcours. Le ciel est littéralement en feu.
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