Nous quittons sans regret Monesterio après avoir bu un café dans un bar ouvert.
Au niveau du stade, nous prenons à gauche un chemin de terre qui nous éloigne de la N 630 et de ses poids lourds.

Après quelques centaines de mètres, on éteint les frontales pour profiter et admirer le lever du jour. Plus loin, je manque la photographie d'un troupeau de cochons et de ses nombreux porcelets.

Nous ne voyons pas les dolmens mentionnés sur le guide car ils doivent se trouver à l'écart du chemin, sans signalisation particulière.

A mi-parcours, on quitte la chênaie pour descendre dans la plaine vallonnée. Dans la descente, on aperçoit au loin ( 12 km ) le village qui marquera l'étape du jour.

C'est une véritable promenade de santé sur un chemin large et spacieux. J'espère qu'ils n'auront pas de crédits pour mettre une couche de goudron !

Nous croisons un grand troupeau de moutons de plus de mille têtes qui va s'abreuver à l'arroyo Bodión Chico.

Le gîte est un ancien couvent ( Convento de Zurbaran ) transformé en casa rural et auberge de jeunesse très confortable. Le confort des gîtes va crescendo depuis le vestiaire du stade de Guillena jusqu'à la chambre individuelle de Calzadilla de Cantos. Mais la température de la pièce est élevée.
Confort suprême, nous pouvons disposer d'une connexion internet.
Le cadre de l'auberge est aussi formidable qu'est prégnante l'odeur de cochon qui de temps à autre nous envahit, un élevage se trouvant à proximité.

Comme à l'habitude, après un léger souper, promenade digestive dans le bourg avec reconnaissance de l'itinéraire de sortie pour demain matin.
Coucher de bonne heure pour récupérer de l'étape des 21 km du jour et en vue des 26 km de demain avec arrivée à Zafra qui mérite d'être connu.

L'étape est annoncée pour 21,900km.
Nous descendons de 735m. à 585m., évidemment, toujours en 'montagnes russes'.
Et toujours pas de village à traverser...

Lever à 5h.41
Départ à 6h.40.
Arrivée à 12h.00.

Sur le chemin, nous traversons plusieurs propriétés, des fincas, entourées de murets en pierre, comme dans une bonne partie de l'Estrémadure. Nous cherchons, en vain, le dolmen signalé par le guide. Sur le terrain, rien ne le signale. Dommage! Je suis vraiment déçue. Des cyclistes le recherchent également. Ils ont même fait demi tour pour à sa recherche. Mais nous ne pouvons pas nous attarder.
Par contre, l'albergue de peregrinos est vraiment bien fléchée...

A un moment, un bon millier de moutons croisent notre chemin. Ils viennent de partout alentour pour boire dans l'arroyo Bodión Chico. C'est impressionnant de les voir se précipiter ainsi. Les derniers surtout sont très drôles.

Après notre rituel d'arrivée, nous mangeons la comida à l'auberge.
Celle-ci est très bien. Elle offre tout le confort moderne, et notamment la possibilité d'utiliser internet.
Le responsable de l'albergue accepte gentiment de téléphoner pour nous à l'auberge de jeunesse de Salamanque pour réserver notre hébergement des 16 et 17 septembre.
Résultat: nous devrons aller au plus vite à la banque Caja Duro à Zafra pour confirmer la réservation par un acompte; aussitôt fait, il faudra les prévenir.

Dans les rues, nous passons devant la maison natale de Zurbarán.

Et la chaleur est toujours aussi accablante: il fait 36ºC. à 20h.00!