L'étape est annoncée pour 31,200kms.
Nous passons de 963m. à 1.010m., en passant par le puerto de Padornelo (1.329m.)
Lever à 6h.14
Départ après 7h.25
Arrivée à 15h.00
Quelle surprise, à mon réveil: mon sac à dos est couché, et l'eau de ma gourde s'est répandue! Je ne peux pas partir, par ce temps, avec un sac à dos trempé. Ce serait la 'crève' assurée. Voici donc une autre utilisation du sèche-cheveux.
Maurice piaffe et râle, à juste titre, j'en conviens: cette petite plaisanterie nous fait perdre une bonne trentaine de minutes.
Malgré le retard, nous partons à la frontale. Heureusement que nous avions reconnu le chemin hier soir, comme d'habitude. Nous descendons jusqu'au río Castro et commençons l'étape par la route, avant de rejoindre le camino.
Nous dépassons le calvaire tout blanc, et nous retrouvons à Terroso, que nous traversons. Nous arrivons ensuite à Requejo de Sanabria.
Nous commençons l'ascension du Puerto de Padornelo (qui n'est pas la première sérieuse de cette étape). Au cours de la montée, nous remettons 'dans le droit chemin' le couple d'Espagnols dont l'homme parle le Français. A plusieurs reprises, nous montons les raccourcis en très fortes pentes dans le maquis, que nous propose le camino pour éviter des lacets.
Nous voici arrivés au col de Padornelo. Après les photographies d'usage, il nous reste à trouver le chemin qui redescend, en forte pente, à Lubián. Il commence par la route... et se poursuit, sur une bonne distance, dans le lit d'un arroyo, qui n'est pas à sec! mais, bien sûr, atteint l'étape par une nouvelle bonne pente.
Nous arrivons à l'albergue pendant que le peregrino anglophone de Gibraltar prend sa douche. Nous montons l'escalier où l'eau se déverse. On se croirait dans le lit de l'arroyo que nous venons de descendre... Nous entendons son compagnon le prévenir du 'sinistre' et tenter de le modérer à travers la porte.
Nous prenons juste le temps de poser nos sacs à dos sur nos literas, et nous précipitons au village, où, pour la première fois depuis notre départ de Séville, nous ne pouvons pas manger la comida. Le restaurant est fermé le midi, le bar ne propose que des sandwichs ou des tapas, et la tienda ne rouvre qu'à 16h.30.
Nous retournons donc à l'albergue. Au moment où nous entrons chez la señora responsable de l'auberge pour lui régler les 3,00euro/pp, nous croisons les Anglophones. A l'albergue, nous trouvons porte close. Il nous faut retourner chercher la clef chez la responsable, qui a bien du mal à en trouver une deuxième. Quand nous pouvons entrer l'eau descend toujours l'escalier jusqu'au rez-de chaussée.
Ca n'a l'air de rien, mais ça fait des distances qui se rajoutent. Nous avons maintenant tout juste le temps de faire nos ablutions avant l'ouverture de la tienda. Il est vrai que la douche n'est pas commode, mais nous arrivons à ne pas rajouter d'eau dans l'escalier.
Sur le camino, et dans ses albergues, le grand principe est que chacun peut utiliser tout ce qui est mis à disposition. Dans la chambrée, je vois une chaise inoccupée auprès d'une litera. Je la place donc auprès de mon lit. Quand l'Anglophone de Gibraltar revient, il m'apostrophe: c'était sa chaise. Je la lui rends, mais vu le rapport de nos âges, je le taxe, dans sa langue, de manquer galanterie. Pendant ce temps, Maurice est descendu m'en chercher une à la cuisine.
A la tienda, nous achetons de quoi manger, enfin, la comida dans la cuisine de l'albergue.
En définitive, nous partagerons la chambrée avec ces deux Anglophones, le Hollandais et l'Espagnol (de Mombuey), deux autres jeunes Espagnols, et une jeune femme qui parle anglais. Tout ce petit monde va manger la cena au restaurant à 21h.00.
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